5 Tactiques pour contrôler les dépenses discrétionnaires

La bataille budgétaire est souvent gagnée sur le terrain des "désirs" et non des "besoins".


Le logement, le transport, les services publics, la nourriture... sont des éléments non négociables dans tout budget.


Bien que vous puissiez sans aucun doute faire des économies dans ce domaine (la frontière entre les besoins et les désirs n'est pas toujours très nette !), vous ne pouvez pas éliminer complètement ces postes budgétaires.


En revanche, jusqu'à 50 % de vos dépenses sont probablement flexibles si vous adhérez à la sagesse budgétaire populaire "50/30/20". (50 % de vos revenus sont consacrés aux dépenses fixes, le reste étant alloué aux dépenses variables et à l'épargne). 


Vous pourriez acheter un nouveau canapé, mais vous n'êtes pas obligé de le faire, sauf si vous n'avez vraiment plus d'endroit où vous asseoir.

5 Tactiques pour contrôler les dépenses discrétionnaires

Vous aimeriez un nouveau manteau, mais si vous n'êtes pas réellement en danger d'hypothermie, c'est un achat facultatif.


Vous devez certainement manger, mais vous n'êtes pas obligé de prendre tous vos repas dans un restaurant à nappe blanche. 


Si nous partons du principe que la moitié de nos dépenses sont, dans une certaine mesure, discrétionnaires, comment pouvons-nous utiliser cette connaissance pour maîtriser nos dépenses ?

Qu'est-ce qui vous pousse à dépenser ?

Tout d'abord, sachez pourquoi. Si un achat n'est pas destiné à satisfaire un besoin vital, à quoi sert-il ?

  • Est-il lié à une valeur fondamentale ?
  • Est-il conforme à votre mission financière ?
  • Permet-il d'atteindre un objectif ?
  • Ou espérez-vous qu'une thérapie par le shopping vous distraira ou vous aidera à vous sentir mieux ?

La question à se poser chaque fois que vous êtes confronté à une décision d'achat facultative est la suivante : "Quel est le coût d'opportunité de cet article ?" 


Il vous appartiendra de déterminer le seuil en euros qui justifie ce niveau d'analyse ; ce niveau de réflexion ne s'applique probablement pas à une tasse de café.


À l'inverse, le prix d'un smartphone classique est de 1 000 €. Que pourriez-vous accomplir avec cette somme si vous renonciez à l'acheter ?


Oui, nous parlons de vos objectifs. Si votre objectif est de rembourser vos dettes, d'acheter une maison ou de voyager dans le monde entier, dans quelle mesure cet achat de 1 000 € retardera-t-il la réalisation de cet objectif ? 


Faites le calcul !  Il existe un certain nombre de bons outils en ligne qui peuvent vous aider à prendre des décisions financières plus judicieuses.


Si vous estimez que le délai en vaut la peine, n'hésitez pas à le faire. Je pense toutefois que cette légère pause dans votre schéma de pensée vous conduira souvent à reposer le téléphone sur l'étagère.


Comment pouvez-vous créer le temps et l'espace mental nécessaires pour que cette pause se produise ? 


La clé est d'ajouter un peu de friction à une transaction ou même un délai lorsque vous êtes confronté à une opportunité de dépense.


Ensuite, ayez à portée de main un ensemble de règles strictes à travers lesquelles vous filtrez chaque décision d'achat significative. (Toutes les règles ne s'appliquent pas à tous les types d'achat).

5 règles pour aider à contrôler les dépenses

Voici quelques tactiques de retardement et règles de dépenses que j'aime bien : 

1. La règle des entrées et sorties

Vous ne pouvez acheter X que s'il remplace Y. Non seulement cette règle vous oblige à examiner ce dont vous avez vraiment besoin, mais elle permet aussi de réduire le désordre.

2. La règle du non-crédit

Vous ne pouvez rien acheter que vous ne puissiez payer immédiatement en espèces ou avec une carte de débit. Cette règle est particulièrement utile pour les achats de "services" discrétionnaires tels que les repas au restaurant, les divertissements et les vacances.

3. La règle de la liste d'achats Amazon

Il s'agit d'une variante de la "règle des 24 heures" bien connue. Si vous repérez en ligne un article qui vous intéresse, mettez-le sur votre liste de favoris, et non dans votre panier d'achat. Si vous y pensez toujours un jour plus tard, continuez à y penser un jour de plus.


En fait, je pense que la règle des 24 heures devrait être la règle d'une semaine. Si vous êtes toujours obsédé par l'idée de l'avoir une semaine plus tard, allez-y... mais très souvent, ce n'est pas le cas.

4. La règle de l'épargne

Si vous avez évalué le coût d'opportunité d'un achat important et que vous avez décidé de le faire, arrêtez-vous là et posez-vous la question suivante : "Est-ce que cela doit se faire tout de suite ?"


S'il ne s'agit pas d'une question de santé, de sécurité ou de capacité à gagner sa vie, la réponse est probablement "non". Acceptez d'attendre si vous n'avez pas les liquidités nécessaires. Si votre banque le permet, créez un sous-compte d'épargne uniquement pour cet achat futur.


Cela peut être une formidable source de motivation qui vous permet de constater les progrès accomplis dans la réalisation de votre objectif et qui laisse intact votre solde d'épargne régulière pour les jours difficiles.


Mais si vous devez emprunter pour une dépense essentielle, vous n'avez pas à vous excuser. C'est pourquoi vous ne devez pas vous cacher la réalité de la dette et prétendre qu'elle disparaîtra rapidement alors qu'en réalité, ce n'est pas le cas.

5. La règle du "tout est permis"

Pouvez-vous emprunter l'objet à un ami ou à un membre de votre famille ?


Existe-t-il un groupe de médias sociaux auquel vous appartenez et qui met régulièrement en relation des emprunteurs et des prêteurs dans votre communauté locale ? 


Cette solution peut s'avérer excellente pour des articles courants tels que des outils, des ustensiles de cuisine ou des appareils électroménagers, des livres (y compris ceux de la bibliothèque, bien entendu), du matériel de camping ou du matériel d'entretien des pelouses. 


Pouvez-vous le louer ?


Vous pouvez également étendre cette règle aux biens de grande valeur tels que les voitures (avez-vous besoin de posséder une voiture 365 jours par an, ou pouvez-vous utiliser un véhicule partagé ou une location conventionnelle pour vos besoins occasionnels ?), les tenues de soirée et même les maisons (avez-vous besoin d'acheter une maison de vacances alors que Airbnb et d'autres services similaires sont largement disponibles ?)

Conclusion

Le fait d'économiser de l'argent ne vous rend pas moralement supérieur. Il n'est ni réaliste ni nécessaire de vivre une vie où aucun de vos désirs n'est satisfait. 


Lorsque vous utilisez les "règles" et les tactiques décrites ci-dessus, vous avez la possibilité de faire attention à vos décisions de dépenses.


La seule mauvaise décision d'achat ? Celle qui ne correspond pas à vos valeurs et à vos objectifs.